L’un des enjeux majeurs de ce projet est de mettre en valeur le patrimoine archéologique découvert lors des premières fouilles près de la Cathédrale, pendant la rénovation de la place il y a une vingtaine d’années.
« C’est à ce moment que nous avons découvert les contours d’un ancien baptistère datant du IVe siècle. Et en creusant un peu plus loin, vers le petit jardin, une voie antique de l’époque romaine est apparue. L’idée est de faire ressortir ces découvertes car elles font partie intégrante de l’histoire de notre ville et de créer ainsi un nouvel espace agréable »,
explique Delphine Lacote, responsable du projet, à la direction du développement urbain.
En septembre 2023, une réunion publique avait été organisée pour présenter le projet aux habitants, qui l’avaient accueilli avec enthousiasme. Les travaux avaient alors débuté en 2024 avec la venue des concessionnaires pour les réseaux d’assainissement et d’eau potable. Ensuite, GRDF
et ENEDIS étaient intervenus, suivis par les fouilles réalisées par l’INRAP autour de la place Saint-Étienne.
Depuis début avril, c’est désormais la Ville qui a pris le relais avec le projet d’aménagement afin de terminer les travaux du quartier de la Cité.
L’initiative suscite un fort engouement, notamment grâce à la valorisation du patrimoine et à l’aspect paysager envisagé pour cet espace. De plus, en lien avec Limoges, ville créative de l’Unesco, l’émail, matériau emblématique de la région, sera mis en lumière par des insertions visibles autour du baptistère, grâce à l’artiste Lise Rathonie.
« Cette démarche s’inscrit dans une commande publique artistique. Cela consiste à intégrer de l’art dans l’espace publique et cela doit être validé par le ministère de la Culture. Le projet leur a été présenté le 18 février dernier.
Nous avons aussi missionné un autre artiste, Adrien Aymard, pour créer une typographie spéciale qui ornera le texte retraçant l’histoire du baptistère et qui sera visible par le public », ajoute Delphine Lacote.
À la manoeuvre, c’est le bureau d’étude Atelier du sillon qui a été choisi pour la maîtrise d’oeuvre.
Les travaux se concentrent donc sur la mise en valeur des découvertes archéologiques, tout en les fondant dans le décor urbain.
Les ruines du baptistère seront matérialisées à la surface, mais elles resteront invisibles au public, en sous-sol, afin de les préserver des dégradations.
Quant à la voie antique, elle sera mise en valeur par la création d’un jardin des vestiges, un espace végétalisé où les visiteurs pourront admirer ce morceau d’histoire.
La Ville de Limoges prend en charge les travaux sur le haut de la rue du secteur Porte-Panet, tandis que la partie basse de la rue est gérée par Limoges Métropole.
Pendant la durée des travaux, l’accès sera limité aux riverains, aux livraisons ainsi qu’aux secours.
La fin du chantier est prévue pour printemps 2026 et le coût global des travaux est de 2 087 350 € TTC*.