Un centre de loisirs pas comme les autres

À noter qu’ici, on ne parle pas de béton ni de chantier à grand renfort de pelleteuses, mais de réemploi, d’ingéniosité et d’écologie concrète, à l’image de ce que doit être la société d’aujourd’hui.
En effet, la première règle sur le chantier était de ne rien démolir. Tous les bâtiments existants ont été réutilisés, repensés, déplacés parfois, mais jamais détruits. Aucune terre de terrassement n’a quitté Uzurat non plus. Plutôt que de l’évacuer, les équipes ont préféré sculpter un nouveau relief dans le grand parc, donnant au site des ondulations naturelles, comme si le terrain avait toujours été ainsi.
Et parce que la nature a dicté sa loi, les arbres existants ont été conservés autant que possible, et même mieux car ceux qui ont dû être abattus ont été transformés en mobilier d’extérieur (les bancs, les tables, les jeux en bois) donnant au lieu un charme rustique et cohérent au projet écoresponsable.
D’ailleurs, ce dernier regorge de matériaux de récupérations insolites. Les murs intérieurs, par exemple, sont habillés avec… l’ancien plancher du gymnase de La Borie ! Les poutres du parking proviennent, elles, de la démolition de la maison rue Élie-Berthet pour en faire un nouveau parking. Même logique pour le mobilier et les aménagements à l’intérieur du centre de loisirs : les étagères métalliques ont été récupérées dans un supermarché, les portes sont issues d’une démolition de l’ODHAC, et les contours de portes à galandage ont été réemployés. Autant de matériaux sauvés de la déchetterie et réinventés avec malice et ingéniosité.

L’écoconstruction au coeur du projet 

Techniquement, le chantier est tout aussi exemplaire. L’ensemble du bâtiment est isolé avec de la paille hachée, un matériau biosourcé encore rare dans les projets publics. Ce choix réduit considérablement l’empreinte carbone tout en assurant une excellente performance thermique. Dans le même esprit, le site récupère l’eau de pluie pour alimenter les sanitaires. En choisissant la réutilisation plutôt que la destruction, la Ville de Limoges a mis en place un chantier exemplaire qui additionne bon sens, durabilité et créativité.
Le centre de loisirs d’Uzurat accueille désormais les enfants dans un cadre verdoyant et apaisé, tout en transmettant une leçon précieuse : on peut construire autrement, sans gaspiller, sans dénaturer et avec beaucoup d’imagination.

Pour un budget de 7,4 millions d‘euros hors taxe, plusieurs cofinancements ont été obtenus par la Ville : 866 543,83 € de la DSIL, 551 025 € du Département, 480 000 € de la CAF et 52 500 € du FEDER.

Mercredi 15 octobre, dans le cadre de la semaine du goût, les accueils de loisirs organisaient un concours de pâtisserie sur le thème des fruits et légumes de saison. Avec les mêmes ingrédients et un mystère au choix, 24 enfants de Beaublanc, Robert-Hébras, Landouge et Uzurat se sont retroussés les manches, aidés de leurs animateurs et des seniors des EHPAD Marcel-Faure et le Mas-Rome. Dans la grande pièce, les rires, les conseils et les comptines fusaient dans cette grande assemblée inter-générationnelle. Puis le jury
est arrivé pour découvrir les gâteaux, ensuite tous ensemble, ils ont dégusté ce que les  copains et copines avaient fait. Quel bon goûter pour clôturer la journée !