Ils s’appellent Mélodie, Lorina, Léna, Nicolas, Mathys, Adélaïde ou Chloé, … et sont en première année du Brevet des métiers d’arts (BMA) au Mas-Jambost.
Durant plusieurs mois, ils ont réalisé chacune des étapes de la création d’un modèle destinée à une fabrication à l’échelle industrielle, sous le regard attentif de leur professeur Matthieu Bussereau : 

1.  coucher l’idée sur le papier et concevoir le dessin
2. réaliser le dessin technique
3. fabriquer un modèle en plâtre, telle une empreinte qui servira à réaliser le moule, lui aussi en plâtre
4. procéder au coulage de la barbotine
5. lancer la première cuisson, dite de dégourdi
6. vient ensuite l’émaillage
7. et pour fi nir la cuisson grand feu.

« Tout au long de la création, nous avons travaillé avec des partenaires, précise Matthieu Bussereau ; et notamment le Chef qui a expliqué aux élèves quel serait son dessert pour les guider dans leur démarche de création et avec les industriels qui fabriqueront ensuite l’assiette en série pour le dîner : la manufacture La Fabrique !
Lorsque l’on enseigne, nous apprenons des gestes techniques aux élèves, poursuit Matthieu Bussereau.
Mais se lancer dans des créations originales comme celles-ci, avec des contraintes elles-aussi spécifiques à chaque réalisation est une autre approche. Ce qui me plaît avec cette démarche est le challenge qu’il faut relever pour trouver des solutions et concrétiser des projets uniques ».

Le Jury du concours Jeunes talents s’est prononcé

« Tout ce qui touche à l’artisanat et au savoir-faire me plaît », a précisé Jeffrey Cagnes, Chef pâtissier invité de Toques & Porcelaine avant l’arrivée des jeunes.
Lors de chaque biennale, le concours Jeunes talents met à l’honneur les élèves du lycée du Mas-Jambost qui réalisent le prototype d’une assiette pour le dîner de gala.
Assiette qui sera ensuite produite en série à La Fabrique. Mais pour l’heure, le jury ainsi réuni doit se prononcer sur les 12 modèles qui leur sont présentés un par un.
Au fil des échanges, des questions reviennent, sur les choix esthétiques, sur la taille de l’assiette, sur la facilité à la manipuler en cuisine et pour le service...
Aucun détail n’est laissé au hasard si bien que chez les jeunes candidats, le sourire est toujours là, mais à l’intérieur, leur cœur bouillonne.
Les débats sont ouverts, même si le regard du professionnel ne laisse rien passer. Pour autant, Matthieu Bussereau, le professeur des élèves, insiste bien sur le fait qu’il reste du temps pour adapter le modèle retenu aux exigences de la production.