"Sur le vif"
Nourrir les animaux est interdit
Publié le
Situé au nord de Limoges, rue du Mas-Gigou, le parc est ouvert gratuitement au public. Au cœur d’un site naturel de plusieurs hectares, cet espace de verdure donne envie de profiter du temps qui suspend son vol.
Yannick Aublanc, responsable du parc animalier et des espaces verts du nord de la ville, apprécie « la tranquillité du parc de l’Aurence depuis lequel on peut rejoindre le Moulin-Pinard, le bois de La Bastide et Uzurat en suivant le fil d’un sentier de randonnée.
Sur place, dans un espace qui leur est dédié, les chèvres accueillent les visiteurs avec la curiosité qui les caractérise et se montrent souvent gourmandes.
« Mais il ne faut rien leur donner à manger, explique le docteur Olivier Chaumeil, le vétérinaire qui suit les animaux du parc. Cette suralimentation non adaptée à leur métabolisme les rend malades. Les visiteurs croient souvent bien faire en donnant un bout de pain ou un gâteau. Mais les animaux n’ont pas besoin de ça car ils sont nourris chaque jour avec les nutriments nécessaires et en quantité suffisante.
Récupérer des végétaux le long des allées pour les leur donner est également dangereux. Le Rhododendron est toxique, le laurier également… Quant aux autres essences, elles ne sont pas non plus adaptées.
Aux petits soins pour les animaux
Pierre Brun s’occupe des animaux du parc avec son collègue Didier Darchis. « Nous veillons sur les animaux, expliquent-ils. Nous nous occupons de la tonte des moutons, des ânes, de l’entretien des pattes des chèvres, du déparasitage des animaux et nous les nourrissons.
Les chèvres sont des ruminants. Elles ont donc besoin de fourrage. Il est à leur disposition à volonté. En complément, nous leur donnons des minéraux et des céréales pour leur apporter l’énergie dont elles ont besoin.
Il n’est donc pas utile de leur donner autre chose, ni de les nourrir sans arrêt car lorsque les visiteurs viennent, les chèvres mangent en fait tout au long de la journée. Ce n’est pas bon pour elles ! ».
Quelques animaux du parc animalier
Jamais de pain
Pour Élise Morange, membres de la Ligue protectrice des oiseaux (LPO), c’est le pain que l’on donne aux canards qui pose problème. « Quitte à leur donner quelque chose, ils préfèrent les graines de maïs ou la salade, voire les épluchures de légumes. Le pain ne contient ni les aliments nutritifs, ni les calories nécessaires à leur bonne santé. Le pain jeté dans la rivière ou dans un bassin pollue l’eau, favorise le développement des algues et des bactéries.
Le mieux est de ne rien leur donner !
Au fil de nos observations sur le territoire, nous avons remarqué une diminution du nombre de spécimens au Pont d’Aixe, de la Gabie, autour de l’île aux oiseaux, …
Pourquoi ne faut-il pas donner de pain aux oiseaux sauvages
- Le pain contient trop de sel
- Les oiseaux ne peuvent pas le digérer. Il provoque des gonflements d’estomac
- Le gluten provoque des maladies du foie
- Les oiseaux perdent l’habitude de se nourrir seul grâce aux ressources de la nature
- Les canards de surface, cygnes tuberculés et autres oiseaux de bassins et plans d’eau ont besoin d’un régime alimentaire principalement composé de résidus végétaux (feuilles, tiges, racines, graines, …).
- Ils mangent parfois de petits mollusques d’eau douce, des vers et des insectes aquatiques.
Dans les mangeoires, la meilleure nourriture à distribuer est la graine de tournesol noire, les cacahuètes fraîches, non grillées et non salées bien-sûr et du maïs concassé.
« D’ailleurs, insiste Élise Morange, les restes de pique-nique sont bien mieux dans les poubelles et corbeilles des parcs que dans la rivière ».