"Sur le vif", Jeunesse
Langues étrangères, République et laïcité, Des expériences pas comme les autres
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Élisabeth Upton-Désobry, conseillère municipale et présidente de l’association Aléonor*, est à la manoeuvre de cet événement qui était organisé en partenariat avec l’Inspection académique du 17 au 22 mars. Comme elle l’explique,
« le principe est de donner aux jeunes l’envie d’apprendre des langues étrangères. Cette année, nous sommes allés à la rencontre de plus de 1 000 enfants de la grande section de maternelle jusqu’en CM2. Les étudiants étrangers deviennent ainsi des ambassadeurs de leur langue. Selon les années, certains viennent de Tasmanie, du Kenya, d’Inde, de République tchèque, de Turquie, du Brésil, … ».
En classe, c’est Naomi, une héroïne créée par l’élue, qui sert de fil rouge au dialogue. Grâce à un livret d’images de la jeune fille qui voyage sur un tapis volant, les étudiants racontent leur histoire avec leurs mots et des accents que les enfants n’ont pas l’habitude d’entendre.
* L’association Aléonor propose des ateliers d’anglais dans les écoles de Limoges ainsi que des activités culturelles (Christmas Party, Burns’ Supper le 25 Janvier, Voyage annuel en Grande Bretagne, causeries en lien avec l’histoire de France et l’Angleterre). Elle se charge aussi de développer les liens entre britanniques et français.
Naomi voyage comme par magie au fil des planches dessinées. Elle peut donc très simplement se rendre là où elle veut en un claquement de doigt, et même voyager à travers le temps.
C’est pour cette raison qu’elle est aussi devenue le personnage principal d’une autre aventure qu’Élisabeth Upton-Desobry a lancée avec l’association Beaubreuil vacances loisirs (BVL).
Tout est partie d’une conviction et d’un constat. « J’interviens, avec l’association Aléonor depuis plus de deux ans, auprès des enfants qui sont accueillis à BVL, poursuit Élisabeth Upton-Desobry. Je suis persuadée que la Culture et l’éducation peuvent faire avancer le monde, mais je me suis aussi rendue compte à leur contact que ces enfants ne connaissaient pas le contexte dans lequel ils vivent. Il fallait donc leur expliquer ce qu’étaient la République, la France, son histoire et quelles étaient ses valeurs ».
Pour comprendre l’époque et leur environnement, il fallait que les enfants vivent une expérience et ne soient pas de simples spectateurs. Il fallait pouvoir raconter l’Histoire de France, parler de ses philosophes, des grands événements, des symboles comme le bonnet phrygien ou la laïcité.
Un nouveau projet ambitieux s’est donc concrétisé en plusieurs temps : « Pourquoi ne pas imaginer que la République serait un pays que les enfants iraient visiter ? Mais comment les faire aller en République ? »
Pour y parvenir, Elisabeth Upton-Desobry a alors imaginé que les enfants pourraient devenir des journalistes qui iraient enquêter à travers les époques et interviewer ceux qui font l’Histoire de France.
Pour mener leur enquête, « chacun d’eux a créé une marionnette à fil à son image durant de longues séances de travail, si bien qu’à la fi n, tous les enfants pouvaient interpréter leur rôle de journaliste ». Là-encore, c’est avec un diaporama de 120 diapositives que cette aventure a débuté.
Séances après séances, les marionnettistes posent leurs questions à Voltaire, Louis XVI, Turgot, Condorcet, Jules Ferry... ou participent en direct à des événements comme la Prise de la Bastille.
Les enfants lisent les questions posées par leur marionnette qui a été intégrée à la projection. À travers les réponses des grands Hommes de l’histoire de France, les valeurs de la République l’histoire de France prennent vie, images après images.