Cadre de vie
Entretien des tombes et projet d'aménagement arboré au cimetière de Louyat
Publié le
Insecticides, herbicides et autres produits phytosanitaires ne sont plus utilisés depuis le 1er janvier 2017 avec l’entrée en vigueur de la loi Labbé.
Pour toutes les collectivités territoriales cette mesure implique la mise en place de nouvelles pratiques de désherbage plus respectueuses de l’environnement, mais aussi la coopération du public qui doit apprivoiser le retour de la végétation au coeur des cimetières.
La nature ayant repris ses droits, tondeuses, rotofils et désherbeurs thermiques sont utilisés régulièrement pour entretenir les 35 hectares du cimetière de Louyat qui abritent quelques 40 000 sépultures. Les agents de la Ville se chargent ainsi du nettoyage des allées, des passages entre les tombes et du carré commun.
Alors que les célébrations de Toussaint s’approchent et que de nombreuses familles viendront fleurir les tombes de leurs proches, la Ville de Limoges rappelle aux concessionnaires et ayants droit des sépultures que l’entretien des tombes et leurs abords immédiats leur incombe, comme cela est stipulé dans le règlement général du cimetière (article 61).
Face aux polémiques régulières sur les réseaux sociaux et aux incivilités croissantes vis-à-vis des agents municipaux, un affichage des règles qui régissent l’entretien des sépultures va être disposé aux entrées des cimetières et des supports d’information seront aussi mis à la disposition des visiteurs.
Des kits de désherbage mis à la disposition des usagers
Des mini-kits d’entretien composés de gants, binette, coupe-bordure, griffe, seau, pourront être prêtés aux usagers qui arrivent sans équipement et souhaitent procéder au désherbage de leurs sépultures.
Ils seront disponibles à la conservation du cimetière de Louyat et aux mairies annexes de Landouge et de Beaune-les-Mines (aux horaires d’ouverture des bureaux).
Un support d’information leur permettra d’identifier le cas échéant les herbes invasives qu’il convient de détruire afin d’éviter une dissémination qui nuit à l’ensemble des concessions.
D’une manière générale, quand les végétaux envahissent l’espace réservé aux tombes, les services municipaux les coupent à hauteur de 50 cm sans toutefois être autorisés à intervenir sur les pierres tombales et leurs ornements.
De nombreuses sépultures sont malheureusement à l’abandon et ne bénéficient plus d’entretien des familles. La Ville de Limoges va engager, dans les prochaines semaines, un nouvel inventaire des sépultures abandonnées et procédera à plusieurs dizaines de reprises de concessions le cas échéant.
Elle appelle donc les usagers à la vigilance et à prendre connaissance des affichages d’information sur site dans le cadre des procédures lancées.
Si une concession a cessé d’être entretenue, le maire peut mettre en oeuvre la procédure de reprise pour état d’abandon (articles L. 2223-17 à L. 2223-18 et R.2223-12 à R. 22223-23 du Code général des collectivités territoriales).
La loi 2022-217 du 21 février 2022 est venue réduire le délai d’attente pour la reprise d’une concession. La procédure de reprise dure dorénavant au minimum 1 an et 8 mois contre 3 ans et 8 mois auparavant. Ce délai n’intègre pas la procédure d’inventaire : recherche des concessionnaires, des ayants droit ou descendants. Il comprend en revanche les trois affichages sur site et les formalités administratives dont la décision du conseil municipal.
Avant d’engager une reprise de concession, trois conditions doivent être réunies :
- La commune doit respecter un délai incompressible de trente ans avant d’envisager la reprise d’une concession ;
- La dernière inhumation doit remonter à plus de 10 ans ;
- Il doit être constaté que la « concession a cessé d’être entretenue ».
C’est ainsi que la Ville de Limoges procède actuellement à la reprise d’une chapelle dont la dernière inhumation remonte à 1920 et dont la dégradation est avancée.
Projet de renaturation du cimetière de Louyat : lancement d’une large consultation des Limougeauds et des concessionnaires jusqu’au 26 novembre
La Ville de Limoges projette de réaliser des nouveaux aménagements paysagers des allées et du cimetière militaire de Louyat. À cette fin, elle souhaite recueillir les avis et souhaits des Limougeauds et des concessionnaires.
Un questionnaire d’enquête imagé est disponible en ligne mais aussi au format papier à l’entrée du cimetière, à l’hôtel de ville et en antennes mairies à compter de 24 octobre et jusqu’au 26 novembre.
La renaturation du cimetière de Louyat est un projet emblématique qui fera de ce lieu un espace de nature urbaine. La Ville poursuit ainsi sa lutte contre les îlots de chaleur. La refonte des pratiques assurera une meilleure gestion des ressources naturelles par les équipes en récupérant les eaux pluviales ou en recyclant sur place les déchets verts pour enrichir les espaces végétalisés.
L’objectif de la renaturation du cimetière est de réorganiser les formes végétales existantes, soit en modifiant complètement l’espace, soit en les complétant, recréant, ainsi, différentes strates végétales qui faciliteront l’expression de la biodiversité dans ce lieu hautement patrimonial et mémoriel.
Un projet spécifique concerne la partie réservée au cimetière militaire, les associations d’anciens combattants seront associés au projet et consultés.
À l’occasion des fêtes de Toussaint, des navettes sont mises gratuitement à la disposition des personnes à mobilité réduite le dimanche 29 octobre et le mercredi 1er novembre afin de leur faciliter l’accès au sein même du cimetière de Louyat (2 square du Souvenir Français).
+ d'infos sur l'accès dans l'enceinte du cimetière de Louyat pour les fêtes de Toussaint
Des visites proposées par Ville d’Art et d’Histoire
Grâce aux guides-conférenciers de la Ville de Limoges et de l’Office de tourisme intercommunal,
il est possible de découvrir ou redécouvrir ce lieu chargé d’émotion et d’histoire.
Porté à l’écran par Patrice Chéreau dans son film Ceux qui m’aiment prendront le train sorti en 1998,
ce vaste cimetière recèle une belle originalité : l’usage de la porcelaine pour les objets funéraires.
- Consacré le 9 avril 1806
- 40 000 sépultures
- 200 000 défunts
- 800 inhumations par an
- 35 ha de surface
- 95 sections d’environ 2 500 m² chacune
- 30 km de voies à entretenir