"Sur le vif"
3D minerals fait forte impression
Publié le
Saviez-vous que l’on pouvait imprimer des objets techniques en 3D avec de la barbotine* ?
Cédric Jacquement, cofondateur de 3DMinérals se place à la pointe de l’innovation. Mais avec avant tout une idée.
Il fallait y penser
C’est pour résoudre une problématique de productivité que l’équipe de 3DMinérals a eu une idée, toute simple au demeurant, mais qui révolutionne les perspectives d’impression 3D.
Tous les céramistes le savent, la barbotine* se transforme en pâte plus ou moins dense lorsque l’on y incorpore certains additifs. Partant de ce constat, Cédric Jacquement et ses associés ont eu l’idée de fabriquer l’outil où ils verseront la barbotine de leur choix et un adjuvant dont ils gardent le secret avant de lancer leurs impressions grandeur nature.
Pour aller plus loin, ils ont eu l’idée de monter la tête d’impression sur des bras articulés afin d’imprimer selon les 6 axes (3 translations et 3 rotations) pour obtenir des formes très précises. Plus besoin non plus d’attendre la fin du séchage pour lancer une nouvelle création, le bras du robot se déplace et les pièces peuvent être créées sur plusieurs postes à la fois.
Cette technologie, brevetée mondialement, permet donc d’imprimer directement des objets céramiques en 3D et de gagner un temps précieux, tout en faisant des économies.
Aujourd’hui, ils vendent leurs machines aux entreprises qui souhaitent investir, avec comme premier client, la société Biopythos, célèbre pour la création de jarres en céramique pour les viticulteurs.
« Nous avons fait de nombreux tests. Mais lorsqu’avant ils fabriquaient ou achetaient un moule en plâtre de plusieurs tonnes pour y couler la céramique, nous pouvons aujourd’hui utiliser une imprimante 3D ou un robot pour créer la jarre en quelques heures. Seuls le temps de séchage et la cuisson demeurent », conclut-il.
* pâte de céramique, plus ou moins liquide.
