"Sur le vif"
Le Pétanque tour a fait étape à Limoges
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L’objectif, faire changer l’image de la pétanque loisir.
Pari réussi, car les champions du monde en titre qui ont fait le déplacement n’ont pas vraiment quitté le bouchon des yeux durant ces deux jours.
Des participants de tous horizons sont venus les défier au cours de mini-parties, comme les élèves de l’école Odette Couty le mardi ou les enfants des accueils de loisirs municipaux le mercredi.
Entièrement gratuite, cette action a aussi séduit les passants qui ont tour à tour tenté de marquer quelques points face à Angélique Colombet (4 titres mondiaux), Bruno le Boursicaud (7 titres mondiaux) et Damien Hureau (1 titre mondial).
La tête et les jambes
Champion du monde en 2004, Damien Hureau a remporté son titre en Belgique. « La pétanque nécessite un savoir-faire, de l’adresse. Chaque joueur a un style de jeu différent, un peu comme au billard ou aux fléchettes. Ce n’est pas cela le plus compliqué, explique-t-il. Il faut avoir de l’expérience pour appréhender chaque situation, faire le bon choix et gérer la pression.
Pour tenir, il faut avoir une bonne condition physique aussi, surtout au niveau des jambes. La pétanque reste pour autant un sport que l’on peut pratiquer à tous les âges. On peut aussi jouer avec des partenaires de toutes les générations. En compétition, il existe des concours avec ou sans catégorie, mixte ou pas ».
Au micro
3 fois champion de France, médaillé de bronze aux championnats du monde en 2000, Jean-Luc Robert était lui aussi de la partie.
Consultant pour la chaîne de télé L’équipe, il était chargé de l’animation de l’événement.
Durant ces deux jours, il a pris le temps d’aller à la rencontre du public pour les inciter à essayer et de signer quelques autographes également. « Le pétanque tour attire à la fois les joueurs des clubs locaux qui sont fans et viennent pour s’amuser, mais aussi les curieux qui s’arrêtent pour voir. C’est justement l’intérêt de proposer cette animation dans un lieu passant comme place de la République.
Finalement, tout le monde joue aux boules.
Je me souviens du temps où les spectateurs étaient à quelques mètres de moi et non dans une tribune. Aujourd’hui, même si le sport en compétition a évolué, avec des règles plus strictes notamment pour lancer le cochonnet, la pratique de la pétanque est un état d’esprit. Il faut savoir se concentrer, faire preuve d’application et ce n’est pas simple lorsque l’on est statique face à 5 000 personnes qui regardent. Dans le cercle avant de jeter la boule, c’est un peu comme le pénalty au football ou le service au tennis… Il faut y aller ! »
En local, les joueurs du LJL pétanque Limoges sont licenciés UFOLEP. Laurence Pourieux, sa présidente a débuté à 50 ans. Ce qui lui plaît : « ces moments de détente et de convivialité autour d’un sport qui est à la fois convivial et fair-play ».
Parce que même si l’on compte les points pour gagner la partie, « l’important c’est le plaisir de jouer », ajoute Hubert 80 ans.
On peut même jouer en famille comme Loïc, Amély et Lyme qui grâce à la pétanque ont trouvé une activité qui plaît à tout le monde. Champion UFOLEP, Loïc arpente les terrains de boules depuis 24 ans avec des copains, les aînés aussi. Amély, elle s’adonne à ce sport passion l’été, rien que pour le plaisir et Lyme, qui a débuté maintenant depuis 4 ans, hésite encore à s’engager en compétition, même si elle sait faire preuve de sérénité et d’assurance durant les parties.
« La pétanque c’est un peu comme un marathon, précise Christophe, qui joue à Limoges et dans un autre Club à Solignac–Le Vigen. « Il faut faire preuve de stratégie et tenir la longueur ». « Et compter aussi sur le facteur chance » ajoute Amély en riant. « Il faut aussi savoir la provoquer » renchérit Rolland qui a 50 ans de pratique derrière lui. « Il ne faut pas déjouer, mais tenter, proposer quelque chose. Ce n’est pas grave si le tir est raté ! »
Alors vous l’aurez compris, la pétanque est un sport qui a trouvé ses adeptes et qui peut aussi se pratiquer pour le plaisir. Encore trop souvent considéré comme désuet, il a pourtant le vent en poupe, surtout chez les jeunes.
